Congrès régional de la Fédération de l’UPA du Saguenay-Lac-Saint-Jean
11h13 – 25/10/2023
Une cinquantaine de jeunes étaient présents au Congrès régional de la Fédération de l’UPA du Saguenay–Lac-Saint-Jean mardi dernier. Pour l’occasion, ces derniers ont pu discuter avec les différents acteurs du milieu agricole des divers problèmes liés à l’accès aux terres agricoles.
« Je n’en connais pas de jeune qui vont finir [l’école] avec 6M$ pour acheter une terre. Les prix explosent et il faut trouver des pistes de solutions pour rendre les terres plus accessibles pour la relève », mentionne le président de la Fédération régionale, Mario Théberge.
En effet, en 10 ans, le prix a passé en moyenne de 2000 $ à 12 000 $ l'hectare.
La nécessité de préparer une relève semble plus d’actualité que jamais, alors que plusieurs propriétaires agricoles devront bientôt vendre.
« Notre préoccupation principale c’est vraiment la relève. La moyenne d’âge des producteurs est de 54 ans dans la région, bientôt ces gens-là vont devoir vendre, on a besoin de trouver des solutions sans pénaliser personne. Est-ce que les terres vont toutes être achetées par de gros financiers, pour nous c’est un enjeu », ajoute Mario Théberge.
Ce dernier ajoute que le milieu agricole réserve déjà son lot de défis, il est donc important de rendre le métier accessible.
Protéger les terres agricoles
L’épineuse question de la protection des terres agricoles a également été l’un des principaux sujets discutés durant l’assemblée. Rappelons que seulement 2 % des terres agricoles au Québec sont protégées.
« On sent une volonté de la part du gouvernement d’assouplir la Loi sur la protection des terres agricoles. C’est un enjeu important, l’agriculture c’est une grande part de la vitalité des régions, il faut en assurer la pérennité », souligne Stéphanie Levasseur, 2e vice-présidente générale de la Confédération de l’UPA.
Selon l’UPA, la volonté grandissante de la population de manger local entre d’ailleurs en contradiction avec la démarche du gouvernement.
« C’est contradictoire parce que l’autonomie alimentaire est supposée faire partie des priorités du gouvernement, mais on pense empiéter sur notre 2% de terres exploitées. Sans l’agriculture au Québec, le panier d’épicerie va monter en flèche. En plus, on a besoin des producteurs agricoles 3 fois par jour, » indique Mario Théberge.
La Fédération régionale de l’UPA du Saguenay–Lac-Saint-Jean représente près de 1 200 entreprises agricoles qui génèrent des revenus à la ferme de près de 410 millions de dollars.