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Bleuets sauvages

La récolte s’annonce bonne selon les producteurs

La récolte de bleuets sauvages devrait être dans la moyenne, soit probablement entre 90 et 100 millions de livres. — Archives Trium Médias

09h09 – 17/07/2025

Par Jean-François Desbiens, Journaliste

Si la tendance se maintient, la prochaine récolte du petit fruit bleu qui fait la renommée de la région s’annonce bonne. Elle devrait se situer dans la moyenne des dernières années, selon les Producteurs de bleuets sauvages du Québec, qu’on appelait autrefois le Syndicat des producteurs.

Les conditions météorologiques ont été plutôt favorables depuis le printemps et la pollinisation s’est bien déroulée, souligne la directrice générale de l’association, Laurie Godin.

« Il y a des rendements peut-être un peu moins bons dans certains secteurs, mais ce n’est pas généralisé. On pense que la récolte devrait être dans la moyenne, probablement entre 90 et 100 millions de livres pour la province. »

C’est le gel hivernal qui a eu des impacts sur les rendements, précise-t-elle.

« Le couvert de neige a été insuffisant à certains endroits, ce qui a affecté des bleuetières. Lors de la floraison, on s’enlignait pour parler d’une récolte record, mais après une mise à jour, on constate que ce sera moins que ce qu’on pensait. C’est vraiment une conséquence du gel hivernal qui a affecté les bourgeons. »

La météo n’étant pas une science exacte, Laurie Godin rappelle toutefois que c’est Dame Nature qui aura le dernier mot.

« On est dans une période où c’est très difficile d’évaluer les rendements qu’on aura. Il y a encore beaucoup d’impondérables en ce moment. Ça pourrait être une récolte record, mais pas s’il y a du gel en août. C’est la nature qui décidera, mais pour l’instant, la récolte devrait être dans la moyenne. »

Quant au marché, les conditions se sont grandement améliorées depuis l’année dernière pour les producteurs, avec des inventaires réduits. Ils devraient obtenir des prix intéressants pour l’exportation. L’industrie du bleuet sauvage a été épargnée par les nouveaux tarifs douaniers américains, du moins jusqu’à maintenant.

« Les prix sont meilleurs que durant la même période l’an dernier, indique Laurie Godin. Les indicateurs sont bons et nous permettent d’espérer une hausse de prix. Remarquer que ce n’est pas dur à battre parce qu’on a eu des records de creux. »

Rappelons que l'organisation regroupe environ 300 membres, qui sont principalement situés dans la région.

Un nouveau nom pour se distinguer

Le siège social des producteurs de bleuets sauvages se trouve à Dolbeau-Mistassini et si ses membres ont récemment décidé de changer de nom, c’est pour mieux se distinguer sur le marché.

« Il était important d’inclure le mot sauvage dans le nom de l’organisation, affirme la directrice générale. Le fruit que nous produisons est bien différent des bleuets en corymbe qui sont cultivés partout dans le monde. C’est bon pour la promotion et on est mobilisé pour mettre de l’avant ce côté distinctif. »

Quant à la possibilité d’entamer des démarches pour faire du bleuet sauvage un produit d’appellation contrôlée, comme le vin par exemple, l’association y réfléchit toujours.

« Ça fait partie des stratégies qu’on doit regarder, termine Laurie Gobeil. À l’heure actuelle, on ne fait pas de démarches dans ce sens, mais ça va être évalué. »