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Le bras de fer 

Un sport compétitif méconnu 

10h30 – 08/11/2023

Par Janick Émond, Journaliste

Souvent pratiqué entre amis en soirée, le bras de fer, ou tir au poignet, regagne en popularité depuis quelques années. Des compétitions se tiennent de plus en plus et des clubs compétitifs existent un peu partout au Saguenay-Lac-Saint-Jean. 

S’il y a des petits rassemblements d’amateurs du bras de fer à différents endroits, deux organisations sont reconnues par l’Association Bras de fer du Québec.  

On retrouve le LAWC d’Alma ainsi que les Hustlers de Chicoutimi. À eux deux, ils regroupent tout près d’une centaine de participants.  

« Dans la région, chaque deux semaines environ, les clubs se réunissent pour faire des entrainements de tir au poignet. On s’organise aussi des matchs entre nous. Sinon, il existe aussi un réseau de compétition au Québec. Et au Saguenay-Lac-Saint-Jean, on retrouve quelques évènements », commente Sébastien Savard-Lebel, adepte du bras de fer et cofondateur du Tournoi Battlefield de Saguenay.  

Il indique que dans la région, les deux organisations sont reconnues par l’Association depuis environ cinq ans pour Alma et deux ans pour Chicoutimi. Mis à part ces deux clubs reconnus, il existerait aussi plusieurs autres petites organisations dans le haut du Lac-Saint-Jean.  

« Le nombre d’amateurs augmente continuellement. Lors de chaque pratique, on a souvent quelques petits nouveaux qui viennent s’essayer. » 

Technique 

Contrairement à ce que certains pourraient croire, le tir au poignet, et surtout au niveau compétitif, est très technique.  

Ce sport est encadré par un lot de règlements afin d’assurer une équité, mais surtout une sécurité aux participants.  

Les athlètes du bras de fer s’affrontent donc sur des tables adaptées pour ce sport. De plus, deux arbitres surveillent les duels afin que ceux-ci se déroulent dans les règles de l’art.  

Et il faut avoir un bon œil pour arbitrer le tir au poignet. Chaque affrontement ne durant parfois que deux à trois secondes seulement.  

« Il y a un plusieurs techniques à apprendre et à maitriser. Et c’est parfois très subtil. C’est aussi un sport qui peut se pratiquer jusqu’à un âge avancé tout en demeurant performant. Souvent, on voit beaucoup de personnes dans la cinquantaine être très fort au bras de fer. »  

Belle communauté 

Sébastien Savard-Lebel souligne que la communauté de tir au poignet est l’une des plus belles au Québec.  

« C’est vraiment comme une seconde famille. Quand tu entres là-dedans, tu mets vraiment ton orgueil de côté. Souvent, les nouveaux arrivent avec une arrogance, mais ça s’en va rapidement. Tout le monde est là pour s’aider et il y a un très grand respect envers tout le monde. »