11h41 – 06/11/2023
Les représentants des principaux syndicats du Front commun du secteur public ont annoncé, lors de la première journée de débrayage lundi matin, trois nouvelles journées de grève. Ces dernières auront lieu les 21, 22 et 23 novembre prochains.
La nouvelle séquence de grève aura évidemment son lot de répercussions sur la population. Les services dans les réseaux scolaires et dans les Cégeps seront suspendus pour ces dates. Les services essentiels dans les hôpitaux seront maintenus.
« On sait que ça va impacter la population, on ne voulait pas se rendre là, mais nous ça nous impacte 365 jours par année. On espère que la population va nous soutenir, parce qu’au final, on le fait pour un avenir meilleur », explique Karine Ferland, représentante nationale de l’APTS.
« On donne deux semaines au gouvernement pour négocier et en arriver à une entente. Les dernières offres du gouvernement ne passent pas », ajoute Sandra Brassard, porte-parole régionale de la CSQ.
Cette dernière fait référence à la dernière offre du gouvernement qui proposait 10,3 % d’augmentation sur cinq ans. Selon le Front commun, les syndiqués de la fonction publique accusent un retard salarial d’environ 12% sur les fonctionnaires fédéraux.
« En moyenne, les salaires c’est 43 916$ dans la fonction publique. La moyenne pour ceux qui commencent c’est d’environ 30 000$ par année, c’est trop peu. On entend de plus en plus de nos membres qui ont besoin de deux emplois pour arriver, ce n’est pas normal », indique Sandra Brassard.
« Le gouvernement est responsable de ce qui se passe en ce moment. Ça touche l’ensemble de la population parce que tout le monde profite des services publics. Le gouvernement dit qu’il n’a pas l’argent pour nous payer, mais donne des [grosses] sommes à des entreprises pour s’installer ici, comme une usine de batterie par exemple », fustige Manon Tremblay, présidente du conseil central de la CSN.
La CSQ, la CSN, l'APTS et la FTQ revendiquent une augmentation de 20% sur trois ans, pour pallier le retard et prévoir l’inflation.
Un problème de pénurie de main-d’œuvre dans la région
La pénurie de main-d’œuvre et la rétention d’employés dans le secteur public font partie des principaux enjeux du Front commun dans la région.
« On constate que c’est de plus en plus difficile de recruter des enseignants et des professionnels dans les spécialités. Au final, ça affecte les services à la population. Ça devrait être une équité partout dans la province d’avoir accès aux mêmes services en santé, en enseignement et en services sociaux », souligne Karine Ferland.
Cette dernière ajoute que la problématique risque de s’accentuer si les emplois de la fonction publique ne deviennent pas plus attrayants.