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Toujours autant de chicanes sur les territoires de chasse

19h52 – 25/10/2023

Par Jean-Philippe Tremblay, Journaliste

Avec la saison de chasse à l’orignal qui tire à sa fin, l’heure est aux constats. Si la récolte a été bonne dans l’ensemble du territoire, un problème persiste d’année en année : les conflits entre les chasseurs.

Les chicanes sont toujours bien présentes. Encore cette année, les conflits entre chasseurs ont continué à faire couler beaucoup d’encre dans la région. Que ce soit pour le contrôle d’un territoire de chasse sur une terre publique ou encore sur les allées et venues à proximité de ces territoires, les situations peuvent rapidement tourner au vinaigre.

Pourtant la loi est claire. La forêt appartient à tout le monde et on ne peut pas s’approprier un territoire pour chasser.

Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs mentionne d’ailleurs à cet égard que « sur une terre publique toute personne a le droit de chasser, de pêcher et de piéger, conformément à la loi, et que nul ne peut sciemment faire obstacle à une personne effectuant légalement cette activité ou une activité préparatoire à celle-ci », a-t-on précisé dans un échange de courriel.

Les agents de protection de la faune agissent donc en réponse à toutes plaintes contrevenant à ces articles de loi. En ce qui a trait au champ d’action des agents, le ministère a été très vague indiquant simplement que les agents font des enquêtes sur les situations problématiques.

Des plaintes à la SQ

Dans le cas où les querelles persistent ou que des méfaits sont commis, c’est la Sûreté du Québec qui prend le relais. Et le nombre d’interventions est encore élevé.

« Les conflits civils entre deux personnes on ne peut pas toucher à ça. Mais au moment où il y a des menaces, des méfaits, des incendies criminels, une arme à feu pointée, il va y avoir l’ouverture d’un dossier et une enquête qui s’en suit. Les conséquences peuvent être très graves », mentionne le porte-parole de la Sûreté du Québec, Hugues Beaulieu.

Ce dernier ajoute que ce genre de situation se répète d’ailleurs chaque année. La SQ intervient sur des cas de méfaits de manière régulière durant toute la durée de la chasse.

« On doit intervenir souvent dans une saison de chasse. Pour des menaces, menaces avec armes à feu, incendie criminel et vandalisme. Ce sont des situations qu’on voit souvent et ça se répète tous les ans. »

Ce dernier indique que la nature de ces conflits est presque toujours liée aux territoires de chasse.